T – 1 – POUR LES JOURS DIFFICILES
Cette nuit, j’ai eu un songe : je cheminais sur la plage accompagné du Seigneur. Des traces sur le sable rappelaient le parcours de ma vie : les pas du Seigneur et les miens.
Ainsi nous avancions tous les deux jusqu’à la fin du voyage. Parfois une empreinte unique était marquée, c’était la trace des jours les plus difficiles, des jours de plus grande angoisse, de plus grande peur, de plus grande douleur …
J’ai appelé : « Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie. J’ai accepté de vivre avec toi. Pourquoi m’avoir laissé seul aux pires moments ? »
Il m’a répondu : « Ma fille, je te l’ai dit : je serai avec toi tout au long de la route. J’ai promis de ne pas te quitter. T’ai-je abandonnée ?
Quand tu ne vois qu’une trace sur le sable c’est que, ce jour-là, c’est moi qui t’ai portée. »
Adémas de Borros – poème brésilien.
T – 2 – UN AMOUR M’ATTEND
Ce qui se passera de l’autre côté, quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité, je ne le sais pas.
Je crois, je crois seulement qu’un AMOUR m’attend.
Je sais pourtant qu’alors il me faudra faire, pauvre et sans poids, le bilan de moi.
Mais ne pensez pas que je désespère.
Je crois, je crois seulement qu’un AMOUR m’attend.
Quand je meurs, ne pleurez pas : c’est un AMOUR qui me prend.
Si j’ai peur – et pourquoi pas ?
Rappelez-moi simplement, qu’un AMOUR, un AMOUR m’attend.
Il va m’ouvrir tout entier à sa joie, à sa lumière.
Oui, Père, je viens à Toi dans le vent, dont on ne sait ni d’où il vient, ni où il va, vers ton AMOUR, ton AMOUR qui m’attend.
T – 3 – SI JE VENIS MOURIR
Si je venais à mourir, t’abandonnant ici-bas quelques temps, ne sois pas comme les autres, inconsolables, qui passent de longues heures à veiller la poussière silencieuse et à pleurer.
En souvenir de moi, tourne-toi vers la vie et la joie, fortifiant ton cœur et tes mains tremblantes pour venir en aide aux âmes plus faibles que la tienne.
Achève les tâches que j’avais entreprises et que me tenaient à cœur.
C’est ainsi que je pourrai peut-être te réconforter.
T – 4 – AU BOUT DE LA ROUTE
Au bout de la route, il n’y a pas la route, mais le terme du pèlerinage.
Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension, mais le sommet.
Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit, mais l’aurore.
Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver, mais le printemps.
Au bout de la mort, il n’y a pas la mort, mais la vie.
Au bout du désespoir, il n’y a pas le désespoir, mais l’espérance.
Au bout de l’humanité, il n’y a pas l’homme,
Mais l’homme-Dieu, la Résurrection.
Joseph Folliet
T – 5 – L’AMOUR NE DISPARAIT JAMAIS
L’amour ne disparaît jamais ; la mort n’est qu’un passage.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l’un pour l’autre nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné. Parle-moi comme tu l’as toujours fait. N’emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé : pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie ? Je t’attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Henri SCOTT, chanoine irlandais.
T-6 – PRIERE DE SAINT AUGUSTIN
Ne pleure pas si tu m’aimes.
Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le ciel !
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des bienheureux et me voir au milieu d’eux !
Si tu pouvoir voir se dérouler sous tes yeux, les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Qui ? Tu m’as vu … Tu m’as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me voir ni m’aimer dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient et quand, un jour, dan ce ciel, où je t’ai précédé :
Tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore,
Tu retrouveras celui qui t’aimait et qui t’aime encore,
Tu retrouveras son cœur et tu retrouveras la tendresse.
Essuie tes larmes et ne pleurs plus si tu m’aimes.
T 7 – AMI, NOUS TE CONFIONS à DIEU !
Ami, nous te confions à Dieu !
Nous lui disons ce qu’il sait bien de toi : qu’il t’a placé sur cette terre où tu n’as pas choisi de venir … et que tu as vécu avec une part en toi, de jour et de nuit, de bien et de mal, de grâce et de péché, comme il le sait !
Ami, nous te confions à Dieu !
Nous lui disons ce qu’il sait bien de toi : qu’il t’a formé de cette terre dont tu n’as pas choisi d’être fait … et qu’il t’a mis debout, avec l’Esprit en ta chair, le besoin et le désir, la peur et l’espoir, le doute et la foi, le oui et le non, comme il le sait !
Ami, nous te confions à Dieu !
Nous lui disons ce qu’il sait bien de toi : que tu nous laisses avec notre peine et nos larmes, mais aussi avec le souvenir de ce que nous avons vécu de meilleur avec toi, de tout ce que tu as été pour nous, comme il le sait !
Nous te confions à Dieu !
Didier RIMAUD
5*2 – TU NE MOURRAS JAMAIS
Si tu éprouves de la joie à partager ce que tu as et ce que tu es avec les autres,
Si tu désires ardemment faire équipe avec tous ceux qui travaillent à l’éclosion d’une « civilisation d’amour »,
Si tu mets tes dons au service des malheureux,
Sois-en sûr (e) ami (e), tu ne mourras jamais.
Si tu peux compter au nombre de tes amis ceux qui ne brillent pas dans notre société,
Si tu refuses d’accuser injustement tes compagnons de travail,
Si tu souhaites du fond du cœur leur réussite,
Sois-en sûr (e) ami (e), tu ne mourras jamais.
Si tu écoutes le cri sourd de millions d’êtres humains qui souffrent de la faim, de l’injustice et de l’oppression à travers le monde,
Si tu acceptes de lutter de toutes tes forces pour changer le visage ensanglanté de ton pays,
Si tu t’opposes aux mesures injustes qui font lentement mourir les pauvres de ton pays,
Sois-en sûr (e) ami (e), tu ne mourras jamais.
Si tu lis le nom de Dieu dans le visage de l’étranger,
Si tu acceptes de boire la coupe de solitude et de mépris à cause de ta foi en l’amour,
Si tu as suffisamment de courage et de sérénité pour accepter tes erreurs et tes défauts,
Sois-en sûr (e) ami (e), tu ne mourras jamais.
Hérold TOUSSAINT, Jésuite Haïtien
T 8 – JESUS PORTE NOTRE VIE DE L’AUTRE COTE DE LA MORT
Je suis debout au bord de la plage,
Un voilier passe, dans la brise du matin, et part vers l’océan.
Il est la beauté et la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un dit, à mon côté : « Il est parti ! »
Parti vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout.
Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter équipage et passagers.
Sa disparition totale de ma vue est en moi … « pas en lui. »
Et juste au moment où quelqu’un dit, près de moi : « il est parti ! » il y en a d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux, s’exclament avec joie : « Le voilà ! »
C’est ça la mort … « c’est faire la traversée ».
T – 9 – NE PLEURE PAS SI TU M’AIMES.
Si tu savais le don de Dieu, Et ce que c’est que le Ciel !
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des Anges et me voir au milieu d’eux.
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels, les nouveaux sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle Toutes les beautés pâlissent.
Quoi, tu m’as vu, tu m’as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ne me revoir, ni m’aimer dans le pays des immuables réalités !
Crois-moi quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient et, quand un jour dans ce Ciel où je t’ai précédé, tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore, tu retrouveras son cœur et tu retrouveras la tendresse.
Essui tes larmes et ne pleure plus si tu m’aimes.
D’après saint Augustin.
5*5 – L’Adieu au visage
Ton visage, nous l’aimions ! On t’y voyait tout entier, Il était la fenêtre qui ouvrait sur ta lumière,
Il était la porte qui nous invitait chez toi !
Ton visage d’amour : le voir nous suffisait. Nous étions sûrs de ta tendresse et de l’offrande que tu faisais de toi, simplement, sans rien dire, pour nous donner du bonheur chaque jour. Ton visage de colère face à la bêtise qui parfois semble l’emporter dans les cœurs et le monde. Ton visage de sourire, éclairé d’une joie qui nous entraînait dans ton soleil. Ton visage de tempête lorsqu’en toi, comme en tout être, s’affrontait le désir de te dépasser et l’envie de te laisser aller. Ton visage de silence avec ses secrets à chercher comme un trésor réservé à ceux qu’on aime.
Devant ton visage de maladie, nous étions démunis comme devant tous les visages de souffrance obstinément accrochés à l’espoir, mais sans relâche nous te donnions notre fidèle amour pour te soutenir et te préparer au difficile passage. Nous aimions ton visage devant nous, ton visage de femme pour toujours à l’image et à la ressemblance de Dieu ! Maintenant il disparaît, ton visage ! Il échappe à nos yeux et à nos mains pour s’inscrire, invisible mais présent, dans notre cœur. Entre nous il n’y aura plus de face à face jusqu’au jour où, nous retrouvant tous sur l’autre rive, nos visages seront transfigurés devant la face de Dieu.
A Dieu, ton visage ! C’est vers Dieu que désormais il sera tourné. En sa présence il trouve sa définitive beauté !
T – 10 – TU AS OUVERT LES VOLETS
Dans le silence du petit matin comme une bougie qui s’éteint tu as soufflé la vie sans un cri.
Tu es parti sans vouloir déranger dans la discrétion, d’un pas feutré.
Mais au cœur de la peine sans pareille tu as ouvert les volets au vrai soleil.
Transparente à nos yeux de chair tu deviens présent, unique soeur que mon cœur d’enfant aimé fait renaître en venant te prier.
Maman, chaque jour est ta fête dans la clarté que Dieu t’a offerte.
Accompagne nos pas sur le chemin qui nous conduira vers toi, un matin …
Jean-Rémy Falciola
5*7 – TES MAINS, MAMAN …
Tes mains de tous les jours Ont pétri tant de gâteaux, Ramassé tant de fleurs Cousu tant de coupons.
Tes mains de tous les jours Ont caressé tant de joues Calmé tant de fièvres Rafraîchi tant de fronts.
Tes mains de tous les jours Nous ont soutenus chaque instant Appris à tout moment Consolés de tant d’échecs Conçu tant de choses.
Pour tout cela, merci maman. Et maintenant, aide-nous.
T-11 – TU M’AS APPELE
Tu m’as appelé, Seigneur, tu m’as dit :
« Prends ta barque et viens ».
Voici que je viens, après ma journée, dans la douce lumière du soir….
Que j’ai aimé, Seigneur Dieu, ce monde-ci que Tu as fait pour nous : les arbres, la mer, les gens, la vie …
Oui ! Ce fut beau de vivre ici !
Et voici que va ma barque, doucement.
La nuit aussi doucement s’en vient… loin sur la grève j’ai laissé mes amis.
Voici le jour où le Seigneur m’a appelé.
Tout est silence en moi, et autour de moi.
Tu m’as appelé, je viens …
En tremblant de joie, je bois à longues gorgées la tendre lumière du soir et les légères caresses du vent …
Tu m’as appelé, je viens ;
Père accueille ton enfant.
Communauté Lenevez
5*9 – NE PLEUREZ PAS
Ne pleurez pas, amis, lorsque mes mains croisées en dernière prière, froides, reposeront sur mon cœur arrêté, et que mes yeux voilés ne verront plus le jour, les fleurs et les oiseaux, l’écume des cascades, que je n’entendrai plus, en musique suave, le chant du clavecin et la brise du soir.
Ne pleurez pas, amis, car mes mains étreindront les espaces célestes, et mes yeux éblouis verront mille soleils, j’écouterai les voix des musiques divines, et dans ce paradis où tout est poésie, là je vous attendrai.
Ne pleurez pas, amis.
« Mirabel » Gourd, Rêves de Plume.
5*10 Dernier Adieu
Entre les mains de notre Père où l’homme est appelé du fond de sa misère, nous te laissons partir ;
Le Dieu qui a pétri au corps de Jésus Christ ta chair et ton esprit saura bien d’accueillir :
Ta place est pour l’éternité entre les mains de notre Père.
Entre les mains de notre Père plus douces que nos mains, plus fortes que la terre, nous déposons ton corps ;
Le Dieu qui a donné l’amour et l’amitié ne peut nous séparer à jamais par la mort :
Un jour nous ne serons plus qu’un entre les mains de notre Père.
Entre les mains de notre Père qui voit chaque douleur, qui sait toute prière, nous retrouvons l’espoir ;
Le Dieu qui est venu nous dire par Jésus la joie de son salut ne peut nous décevoir !
Comment ne pas reprendre cœur entre les mains de notre Père ?
5*11 – On vous attend dehors, gens du peuple de Dieu.
Il faut partir, gens du peuple de Dieu !
Vous pensiez vous installer ici,
Dans la serre chaude de cette rencontre ?
Vous prétendiez vous établir ici dans la maison de Dieu ?
Mais Dieu n’a pas de maison !
On n’assigne pas Dieu à demeure.
Il est toujours en déplacement,
Sans domicile, sans fauteuil.
Ici, c’est le campement d’un instant, le lieu de transit,
Où Dieu et l’être humain s’arrêtent
Avant de reprendre la route.
Sortez, gens du peuple de Dieu !
Vous êtes le peuple en partance,
Votre terre n’est pas ici.
Vous êtes e peuple en mouvement,
Etrangers jamais fixés,
Gens de passage vers la demeure d’ailleurs.
Sortez, gens du peuple de Dieu !
Allez prier plus loin.
La tendresse sera votre cantique, Jésus sera votre parole,
La vie sera votre célébration.
Allez, vous êtes la maison de Dieu,
Les pierres taillées à la dimension de son amour.
On vous attend dehors, gens du peuple de Dieu !
Et je vous dis : Dieu sort avec vous.
Jean Debruynne
Prière Amérindienne sur la mort
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir car j’ai tellement de choses à faire et à voir,
Ne pleurez pas en pensant à moi
Soyez reconnaissants pour les belles années pendant lesquelles je vous ai donné mon amour,
Vous ne pouvez que deviner le bonheur que vous m’avez apporté,
Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré,
Maintenant il est temps pour moi de voyager seul
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine,
La confiance vous apportera réconfort et consolation,
Nous ne serons séparés que pour quelques temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin et la vie continue,
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai, même si vous ne pouvez me voir et me toucher je serai là et si vous écoutez votre cœur vous sentirez clairement la douceur de l’amour que j’apporterai ;
Quand il sera temps pour vous de partir, je serai là pour vous accueillir, absent de mon corps, présent avec Dieu,
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.